28 mai 2017
Une maman, une source
Quelques heures après ton départ, je marchais dans les méandres d’un fleuve gelé.
Il a fallu que tu nous quittes le jour que j’avais choisi pour cette étrange promenade. Le cours de ta vie était désormais comme celui du fleuve pétrifié où je guettais une éclaircie dans les brumes.
Nous, tes enfants, ta famille, tentions d’avancer encore sur la surface de plus en plus immobile de tes jours.
Dans le brouillard dont la maladie t’enveloppait, nous étions à l’affût de l’éclaircie, ce sourire clair et mystérieux que tu parvenais encore à offrir parce qu’il venait du fond de ton âme de femme, d’épouse, de mère et de grand-mère.
Jusqu’aux derniers jours, tu donnas à l’improviste ce sourire à celles et ceux qui furent à ton chevet, nous et les professionnels soucieux de veiller au confort qui pouvait te rester.
Ce sourire du temps compté venait de très loin et de très profond.
Sans doute savais-tu au fond de toi que le bonheur a besoin d’être encouragé, surtout le nôtre, qui comptait plus pour toi que le tien. Tu nous en donnas si souvent la preuve...
Tu n’aimais pas avec des mots mais avec des actes, notamment ceux qui jalonnent le quotidien des jours et des êtres, les bons repas, les petites attentions, les paroles réconfortantes, le soutien moral et matériel et cette multitude de petits riens qui sont tout, qui font tenir une famille et des vies humaines debout.
Nous, tes enfants, tes proches, n’oublierons pas le murmure et la lumière de cette petite source que fut ta vie sur notre chemin.
Texte écrit en hommage à ma mère, Jeannine, lu à la cérémonie religieuse en l'église Saint-Léger d'Oyonnax lors de ses obsèques.
11:35 Publié dans Hommages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maman, fête des mères, hommage, famille, blog littéraire de christian cottet-emard, source, jeannine, famille cottet-emard, famille joly, jura, bresse, belgique, châtillon sur chalaronne, oyonnax, ain, haut-bugey, viry jura
19 mai 2017
Littérature et photo / SOLEIL SE MIRE DANS L'EAU de Philippe Thireau et Florence Daudé
L'écrivain Philippe Thireau, mon voisin du village de Choux, Jura, et la photographe Florence Daudé viennent de publier Soleil se mire dans l'eau (Z4 éditions). Une séance de dédicace aura lieu ce samedi 20 mai 2017 de 1Oh à 12h à la librairie Buffet à Oyonnax (Ain).
(Photo Voix du Jura)
16:52 Publié dans Agenda/Rendez-vous | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe thireau, florence daudé, littérature, photo, z4éditions, librairie buffet oyonnax, ain, rhône-alpes auvergne, blog littéraire de christian cottet-emard, édition, parution, livre, lecture, poésie
16 mai 2017
Carnet / Fournisseurs, rouleurs de mécaniques, Renard
Barnum électoral et fournisseurs
J’ai beaucoup de mal à comprendre tout ce psychodrame à propos des résultats d’élections, des nominations de ministres et du barnum médiatique qui accompagne en fanfares et en paroles creuses cette routine du fonctionnement de la société. Après tout, ces élus ne sont que des fournisseurs que nous envoyons en politique et en gestion de l’économie parce que nombre d’entre nous avons plus intéressant et plus urgent à faire : vivre.
Rouleurs de mécaniques
Récemment, je patientais dans une file d’attente. Devant moi, un groupe de jeunes types, moyenne d’âge une vingtaine d’années, incapables de se parler normalement. Pathétiques à force de rouler les mécaniques, d’essayer de placer leurs voix dans les graves et de se contraindre à des postures artificielles, inconfortables, apparemment avantageuses à leurs yeux. Personne pour leur rendre service en leur expliquant calmement le ridicule de leur maintien. À quoi bon ? Forcément un lien avec ce dont je parlais au début à propos des élections, de la politique.
Aventure du poème et sortie entre copains
Une fois libéré de la file d’attente, j’ai repensé à un fragment de texte de mon recueil Le Passant du grand large qu’on ne trouve désormais qu’en bibliothèque : L’aventure du poème n’a rien à voir avec une sortie entre copains. Je ne me souviens plus à quel propos j’avais écrit cela mais là encore, c’est en liaison avec ce que je décrivais précédemment.
Jules Renard
Revenir à son journal : Les hommes de la nature, comme on les appelle, ne parlent guère de nature. Ou encore L’horreur des bourgeois est bourgeoise.
02:20 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, note, journal, blog littéraire de christian cottet-emard, cartons, politique, jules renard, mécaniques, machos, copains, poème, bourgeois, barnum